Les relations chaotiques entre Pablo Picasso et Dora Maar dans un téléfilm réalisé par Jean-Daniel Verhaeghe.
Ce soir sur France 2 à 20 heures 35.

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Crédit photo © Jacques Morell. France 2


Avec Thierry Frémont (Picasso), Amira Casar (Dora Maar), Judith Davis (Nusch), Ariane Ascaride (la mère de Dora), Pascal Elso (Paul Eluard),
Isabelle Renauld (Olga), Pénélope Huyghes Despointes (Maya), Stéphanie Gesnel (Marie-Thérèse), Stéphanie Reynaud (Pénélope, le modèle de Dora Maar)

1935. Dora Maar, 28 ans, est une photographe avant-gardiste qui fréquente les milieux intellectuels et surréalistes. Fin 1935, elle est engagée comme photographe de plateau sur le film de Jean Renoir, “Le Crime de Monsieur Lange”. C’est à cette occasion que Paul Éluard lui présente Pablo Picasso qui, à 54 ans, est au sommet de sa carrière. Ensemble, ils vivent une histoire d’amour passionnelle et destructrice. Picasso force Dora Maar à arrêter la photographie et lui impose de supporter ses amours multiples. Le peintre est marié avec Olga, la mère de son fils. Il la trompe aussi avec Marie-Thérèse, qui lui donne une fille, Maya.
Stérile, Dora lutte pour garder l’affection de son amant, qui la peint comme «la femme qui pleure». Leur relation durera sept ans.
L’histoire d’une femme amoureuse qui a subi la cruauté d’un génie.
Amira Casar à propos de Dora Maar :
Il se trouve qu’elle me fascine depuis très longtemps. Je suis véritablement entrée en empathie avec elle. Sur un mode quasi obsessionnel, il faut bien le dire ! Je m’explique. D’abord, j’ai découvert son œuvre jeune, notamment en travaillant avec le photographe Paolo Roversi, très influencé par le surréalisme et les solarisations de Man Ray. Et j’ai été littéralement saisie : Dora Maar m’a, comme tant d’autres, comme Picasso, subjuguée par son regard. Un des regards les plus fascinants, les plus dangereux, du XXe siècle. On y lit tous ses paradoxes d’artiste. Glacé mais envoûtant, accessible mais sophistiqué : tour à tour vous invitant et vous tenant à distance. Étrangement, alors qu’elle a été une figure incontournable de l’histoire de l’art, alors qu’elle a été la femme rayonnante, la femme-phare du mouvement surréaliste, elle est aujourd’hui éclipsée. Ensuite, il se trouve que l’on m’a souvent dit que je lui ressemblais. Y compris certains auteurs surréalistes (comme James Lord) qui l’avaient connue et que j’ai rencontrés adolescente. Disons qu’il y a peut-être une sorte de coïncidence, un petit quelque chose physique… En tout cas, tout cela concourt à ce que je me sente, en tant que comédienne, investie d’une sorte de mission, secrète et enflammée : rétablir Dora Maar à sa juste place en tant qu’artiste. Le film de Jean-Daniel Verhaeghe a représenté une occasion de m’acquitter de cette mission. C’est-à-dire d’incarner, au sens fort du mot, Dora Maar. Ou plutôt de donner sur elle, à travers le connu et l’inconnu, à travers ce que l’on sait d’elle et ce que l’on ignore – et à travers ce qu’elle évoque en moi, dans le labyrinthe de mes pensées et de mes passions –, un point de vue sur elle“.

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"La femme qui pleure". Tableau qui donne son titre au film

Prix d’interprétation pour les deux comédiens au Festival de la fiction TV 2010 de La Rochelle.

Extrait du téléfilm…

3 Commentaires

  1. Audrey

    En regardant ce film mercredi soir, j’ai pensé à vous en me disant que vous auriez certainement porté un intérêt certain à ses deux personnages passionnés de peinture, de photographie. Je découvre ce jour que vous le présentez sur votre blog. Etrange pensée?
    Non simple logique, je l’ai associé à votre univers, à vos passions.
    Amira Casar interprête formidablement Dora Maar qui fût une femme fascinante, passionné.
    Je serai curieuse de découvrir son travail.

  2. Christophe Renoux

    Oui, j’ai regardé ce film avec grand intérêt. Amira Casar est excellente dans le rôle de Dora Maar. Un beau personnage, riche de sentiments et de passions.
    Je ferai un post sur son travail (et ses autoportraits) bientôt.
    Merci pour vos pensées ! 🙂

  3. Chantal V.

    Vous présentez fort justement ce film en replaçant les personnages dans le contexte artistique. Rappeler également l’âge de Picasso, 54 ans, n’est pas anodin.
    Pour votre information, nous avons publié en 2010 la première biographie de Nusch Eluard, enrichie de nombreuses photographies, qui fait le point sur la relation Picasso-Nusch (elle n’a pas couché avec lui !…). En couverture nous avons mis l’un des plus beau portrait de femmes de Picasso. Ce livre s’intitule : Nusc, portrait d’une muse du Surréalisme, publié chez Artelittera, disponible partout.

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