A ne pas manquer ce soir à la télévision, ce film de Martin Provost avec l’éblouissante Yolande Moreau qui a reçu pour ce rôle de nombreux prix pour d’interprétation.
Un film couronné de 7 César en 2009.
France 3, 20h45 pour une durée de 120 minutes.

Le film raconte la vie de Séraphine Louis dite « de Senlis », peintre naïve, découverte par un collectionneur allemand après la Première Guerre. Elle peint sous l’ordre de son ange gardien dit-elle, qui guide son inspiration puisqu’elle n’a jamais appris.
Portrait de deux solitudes qui se tendent les mains, difficilement… D’un côté Séraphine, que son entourage considère à peine comme un être humain, et de l’autre le collectionneur, homosexuel et allemand dans la France de l’après-guerre.
Le film est sobre et touchant, avec des moments magiques, et une très belle lumière… Très peu de couleurs mis à part les tableaux de Séraphine qui illuminent l’écran. Yolande Moreau trouve ici un rôle à sa mesure, elle est émouvante, fragile et magnifique.
Quand l’art met des couleurs dans une vie âpre et difficile…

On ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec Camille Claudel. Elles sont nées la même année, en 1864, et sont mortes à un an d’intervalle. Elles ont toutes les deux sacrifié leurs vies pour se jeter dans leurs créations sans jamais avoir été comprises.
Séraphine de Senlis est morte de faim en 1942, à l’hôpital psychiatrique de Clermont-de-l’Oise et Camille Claudel est morte de faim en 1943, à l’hôpital psychiatrique de Montdevergues, près d’Avignon.
Elles auront eu toutes les deux un film à la hauteur de leur talent pour les faire connaitre au plus grand nombre.
Connaissaient-elles l’existence de l’autre ? Elles auraient pu se rencontrer. Qu’auraient-elles partagé alors ? On peut se le demander… et c’est beau à imaginer.

1 Commentaire

  1. NANCY

    Merci pour l’info !

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