Antoni Tàpiès, le maître de la peinture en matière vient de s’éteindre à l’âge de 88 ans.
Avec Juan Miro, Salvador Dali et Pablo Picasso, Tapiès était depuis longtemps reconnu pour avoir bouleversé la peinture contemporaine.
Tapiès a associé sur ses toiles ou sculptures les “matériaux pauvres” les plus diverses : le sable, la poussière, le bitume, la terre, le bois, le fer, la poudre, les papiers et chiffons en y assemblant des éléments de récupération. Autodidacte, il a inventé une nouvelle façon de s’exprimer, directement dans la matière mêlée à l’huile, le marbre pulvérisé, les pigments en poudre ou latex, donnant ainsi un nouveau corps aux œuvres. Travail d’empreintes grattées dans la couche épaisse où l’on retrouve à l’infini le symbole de la croix.
Il avait reçu la médaille d’Or de la Generalitat (gouvernement autonome de Catalogne) en 1983, deux ans après avoir reçu le Prix de la Fondation Wolf des Arts, reçu le Prix “Prince des Asturies des Art”s en 1990, la Médaille Picasso de l’Unesco en 1993 et le Prix Velazquez des Arts plastiques en 2003.
“C’est une triste nuit”, a déclaré M. Borja-Villel à la radio RNE, “mais l’important, c’est qu’il nous reste ses oeuvres, qui sont extraordinaires, ainsi que son travail de collectionneur, sa fondation et ses écrits”.
Le quotidien El Mundo a salué “le dernier grand artiste du XXe siècle”.
Pour le chef du Parti socialiste espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, “Tapies a probablement été l’artiste espagnol le plus important de la seconde moitié du XXe siècle”.
Il laisse 8000 œuvres, dont la plupart sont dispersées dans les plus grands musées d’art contemporain du monde.
Le lien sur la fondation Antoni Tàpies, créée en 1984 à Barcelone : ICI
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