20 heures, ce mercredi.
Journée grise. Ciel noir avec pluie. Pas de lumière…
Il y a des jours où le temps suit vos états d’âme. A moins que ce ne soit l’inverse.
Aujourd’hui, tout en peignant, a été une sorte de méditation autour de mon travail, de mon métier que j’aime tant.
Drôle de métier tout de même que celui de peintre. Par petites touches de pigments, dire et déverser sur la toile un peu de sa vie, de ses envies, ses inspirations du moment, comme une indiscrétion. Parce que jen dévoile des choses dans cet atelier… Petits morceaux d’une vie, voués à partir pour vivre leur vie de toiles sur des murs inconnus. Métier qui m’est si nécessaire, si vital. Dire et se défaire. Dire pour se défaire.
Seul maitre à mon propre bord et navigateur solitaire. Solitude si particulière du peintre face à son travail. Solitude que j’aime tant, même si parfois elle pèse.
Des couleurs plein ma palette dans cette journée grise, des couleurs plein la tête dans cette matière grise.
Et puis la moue de Bardot qui m’échappe, Brigitte qui me résiste… Un détail qui cloche, lequel ?
Aujourd’hui à l’écoute, “O Solitude” d’Henry Purcell, Benjamin Biolay et ses envolées de violons, Satie par Alexandre Tharaud…
Journée grise. Ciel noir avec pluie. Pas de lumière…
J’aime beaucoup cette photo de votre main en train de peindre BB.
Elle me fait penser au “peintre des yeux” du bouddha qui seul a le pouvoir et le privilège de donner vie à la statue en lui permettant de poser son regard sur le monde et d’être vue en retour.
Merci Cat, c’est beau ce que vous écrivez là.
Mais je donne vie au regard d’une actrice qui a été trop vue et qui ne veux plus qu’on la regarde.