Il y a exactement 200 ans, naissait le poète Charles Baudelaire.
L’occasion de peindre un sachet de thé avec son portrait.

“Il faut être toujours ivre. Tout est là : c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : « Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise.”

2 Commentaires

  1. dentellebleue

    Bonjour Christophe,
    Merci pour ce poème, magnifique, je crois bien que la seule liberté d’aller et venir nous enivrerait déjà beaucoup !
    Bravo pour le sachet de thé ! bon week-end confiné/déconfiné dans ton beau Pays des Pierres Dorées!
    amitiés

  2. Christophe Renoux

    Merci Dentellebleue pour tes messages. Oui, nous attendons tous la Liberté ! Portes-toi bien.
    Amitiés.

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