“Ce jour-là, j’ai bien cru tenir quelque chose et que ma vie s’en trouverait changée.
Mais rien de cette nature n’est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu’on porte en soi, devant cette espèce d’insuffisance centrale de l’âme qu’il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement, est peut-être notre moteur le plus sûr.”
Nicolas Bouvier. “L’usage du monde”
Très beau texte en harmonie avec la photo.
Merci pour la photo (et puis pour les autres aussi, celles d’hier) et merci de nous rappeler Nicolas Bouvier et son essentiel “Usage du monde”.