Retour de Cannes. Soleil, plage, balade, lecture, tranquilité…
Tranquilité?
Voici un texte écrit sur la plage ces jours-ci, accompagné des croquis et notes prises pendant ce séjour.

cannes
Cannes, vendredi 12 juin, 10h30

Pas trop de monde encore sur cette plage… Je m’avance et cherche une place, un peu à l’écart. Un couple âgé, à plat ventre sur leur serviette m’observe attentivement. Je me déshabille… chaussures dans le sable, bermuda sur les chevilles, tee shirt plié en quatre. Je mets en place ma serviette, et m’enduit de crème solaire. Imperturbable. Je sors mes carnets de notes, mes bouquins et m’allonge enfin. Les quatre yeux ne m’ont pas lâché. Que pensent-ils de mon maillot de bain fleuri?
A deux pas, s’installent à leur tour une mère, ses deux filles blondes et un bébé tout neuf de quelques mois, nommé Lili. Chargement énorme de glacières, serviettes, coussins, jouets en plastique spécial plage, un seau, une pelle, un râteau… Cette trop jeune demoiselle, qui reste en plein soleil sans protection, pousse des cris de joie. Sans fin… Les trois femmes parlent en chœur à l’enfant comme on parle généralement à tous les bébés de cet âge, c’est-à-dire de façon niaiseuse. Bizou-bizou, areuh-areuh… A peu près comme ce vieux monsieur au maillot de bain rétro parle à son caniche noir, en dépensant son peu d’énergie à lui courir après. Il salue un autre vieux monsieur que je n’avais pas remarqué jusqu’ici. Et pourtant! Bedonnant et très poilu, marron-foncé-tendance-grenat pour la couleur, enfoncé dans une chaise de camping rouge, il lit son journal avec une casquette vissée sur le crâne. On peut y lire en lettres dorées : “NY city”.
A l’opposé, une vieille femme, très sèche, brûle sous le soleil. Si elle cherche à bronzer davantage, je crois que c’est impossible, elle est carbonisée!
Une retraitée blonde, un peu snob, fait une entrée remarquée car tout le monde se retourne. Elle engueule son discret mari qui ne l’avait pas vue et qu’elle attendait à l’entrée de la plage. Mais bon, cette attente lui a permis de parler pendant un quart d’heure avec monsieur Klein. Elle décolère rapidement mais l’intensité de la voix reste inchangée. On apprend ainsi que la famille Bouchard vient de partir, que les moustiques sont arrivés, que Patricia a appelé et que tout va bien, qu’il ne faudra pas partir trop tard pour pouvoir faire les courses avant midi, surtout ne pas oublier le citron, mais de toute façon tout son ménage est fait, etc, etc, etc…
Arrive une très belle fille, brune, à la peau dorée, un genre d’Ornella Mutti de 20 ans. J’observe les regards alentours. Les maris détournent la tête et posent leurs yeux sur elle avec ravissements (pour être poli), tandis que les femmes ont très clairement des regards à lancer des couteaux ! Jalousie, envie…?
Un groupe de trois jeunes et beaux gars, bronzés, musclés comme il faut, se réveille. Ils vont à l’eau en ricanant bêtement et en prenant soin de faire un détour jusqu’à Ornella qui est à présent installée majestueusement sur sa serviette rose bonbon “Hello kitty”. Leur cirque n’aura servi à rien, car la belle les ignore superbement.
Et puis il y en a un qui observe cette ronde, spectateur à l’écart, seul sur sa serviette en prenant des notes. Caricatures ou non, on dirait qu’on retrouve ces mêmes gens sur toutes les plages du monde entier, comme s’il y avait un type bien défini pour tout ce qu’on peut trouver dans le genre humain.
Ne peut-on vraiment pas être une exception ? Aurions-nous une chance d’être unique ? Quelqu’un à part?

2 Commentaires

  1. GUESS WHO ?

    Très “SEX AND THE CITY” je trouve mon cher
    chris. Bradshaw !!

    Big kiss.

    Sam Jones J.P……

  2. Isabelle

    Et tu dis que tu n’es pas doué pour l’écriture??? Ah… (soupir)…qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre (re-soupir!!!)!
    Bien vu Guess Who pour Chris Bradshaw!!!

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