Maria Schneider, dernier tango…

Fév 3, 2011 | Divers | 0 commentaires

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Maria Schneider nous a quitté ce matin à Paris, des suites d’une longue maladie.
Dernier Tango à Paris.
Sa carrière d’actrice ne s’est pas limitée à ce seul rôle, mais son nom est pourtant associé à ce film de Bernardo Bertolucci et à Marlon Brando. 1972. Tournage éprouvant, expérience douloureuse, dont personne n’est sorti indemne. L’actrice reprochait au réalisateur italien de l’avoir manipulée avec une scène de relation sexuelle forcée avec Brando qu’elle a très mal vécue. L’actrice avait 19 ans à l’époque.

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Le film fit un scandale retentissant, mais a apporté à Maria Schneider la gloire dans le monde entier et l’a aussi enfermée dans ce rôle. “Cette histoire fait partie de ma vie, ce film m’a apporté une reconnaissance internationale et je ne l’oublierai pas” déclarait-elle quelques années après. “J’étais très triste, parce que j’ai été traitée comme un sexe-symbole, alors que je voulais être reconnue comme actrice. Tout le scandale au moment de la sortie du film m’a rendue folle. J’ai fait une dépression nerveuse, pris des drogues dures, fait des tentatives de suicide…”

Ses apparitions sur grand écran seront régulières. Elle est la fille de Jack Nicholson dans “Profession : Reporter” de Michelangelo Antonioni (1975), elle incarne Michèle dans “La Baby-Sitter” de René Clément (1975), elle joue avec Gérard Depardieu dans “Violanta” (1977), avec David Bowie dans “Just a Gigolo” (1978), elle est nommée aux Césars pour son second rôle dans “La Dérobade” aux côtés de Miou-Miou (1980), elle est Léo dans “Merry-go-round” de Jacques Rivette (1989), elle joue dans le premier long-métrage d’Enki Bilal “Bunker Palace Hotel” (1989), “les Nuits Fauves” de Cyril Collard (1992) et interprète son propre personnage dans “Les acteurs” de Bertrand Blier (2000), dans le personnage autobiographique d’une actrice maudite.

Dans "La dérobade". 1980.

Dans "La Dérobade". 1980.

L’année dernière, la comédienne avait reçu l’insigne de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres des mains de Frédéric Mitterand. Dans son discours, le ministre de la Culture avait rendu hommage à “une icône singulière de la femme d’aujourd’hui“. Une comédienne “qui a su plus qu’une autre, incarner l’un de ces relais vivants et tangibles de notre liberté, et surtout de celle des femmes, à une époque d’exploration et de conquête.

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