Menhir Parade à Paris, invitée à la fête de la Bretagne.
Pour leur inauguration, les menhirs furent installés avec efficacité par l’équipe de la Menhir Parade, entre le parvis de la mairie du 15eme et le square attenant.
Les parisiens regardent d’un air étonné et curieux ces champignons bâchés qui semblent pousser sur leur territoire…
Au détour d’une rue proche de la manifestation, je trouve le fameux camion de déménagement qui est venu chercher mon menhir, “Dolmen déménagement”, face à la tour Eiffel.
Vient le moment de l’inauguration de la Menhir Parade. Discours des organisateurs, et du maire-qui-voulait-être-réélu. Chaque menhir fut dévoilé un à un entouré par les visiteurs enthousiasmés. Les élus se sont sauvés au bout du 3eme, c’est bien dommage, car ils ont raté à la fin du parcours la superbe voix cristalline de Cécile Corbel et sa harpe venue chanter pour le vernissage. Un beau moment de sérénité et de délicatesse qui contraste avec un Paris bruyant et mouvementé.
Le lendemain, inauguration de la Fête de la Bretagne. Les 6 menhirs (dont le mien) placés devant la mairie ont revêtus de nouveau leur cape Armor Lux et attendent d’être dévoilés une nouvelle fois par Nolwenn Leroy.
Il y eut de la musique, des mariages à la chaine qui entraient et sortaient de la mairie, et une foule venue en masse voir et entendre le jeune chanteuse qui arriva enfin.
Discours des élus et du maire-qui-voulait-être-réélu qui se vanta avec fierté d’être breton mais confondit dans son discours nombriliste “menhir” et “dolmen”. Nolwenn Leroy quitta la scène où elle ne chanta pas pour aller dévoiler 4 des menhirs cachés. Une foule dense et folle se précipita de toute part autour de la jeune femme et ses gardes du corps. Une fois arrivée à ma hauteur, la foule indomptable me jeta à l’arrière de mon menhir. “Emporté par la foule, qui m’entraine…'” chantait Edith Piaf. Photographes, journalistes , caméramans et fans se disputaient LA photo du jour. On n’eut pas le temps de présenter les mécènes, les artistes, on ne voyait que le sommet des œuvres. La mairie n’aurait-elle pas pu prévoir un tel débordement ?
Nolwenn Leroy en chapeau noir dévoila mon menhir et s’écria “la belle sirène !”
Elle signa ensuite un nombre incalculable d’autographes puis vint vers notre groupe de la Menhir Parade réuni pour une photo de groupe.
Retour vers “La vie en rose” pour en parler, pour les photographes, pour M6…
Ces deux jours auront permis de voir nos menhirs exposés dans un autre lieu que le magnifique bord de mer de Perros-Guirec, dans les rues de Paris et de mieux nous connaitre, les artistes. Nous avons le sentiment de faire partie d’une aventure commune et que chaque œuvre est le petit morceau d’un grand tout. Nous allons suivre cette aventure pas à pas, et n’imaginons même pas qu’elle se finira dans quelques mois, après la vente aux enchères.
Il en est des projets qu’on voudrait voir sans fin…
En attendant, on danse devant la mairie au son de la musique bretonne…
Je quittais la place de la mairie en fête où l’on chantait et dansait sous le soleil avec joie et entrain pour rejoindre le train qui allait me ramener à la maison.
Les visiteurs en masse photographiaient les menhirs et passaient de l’un à l’autre avec étonnement et réjouissement.
C’est beau à voir ces regards là.
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