Plein d’expositions à découvrir en ce moment à Paris…
Tout d’abord au musée de l’Orangerie, une riche exposition sur l’Espagne entre deux siècles. De superbes toiles de ces espagnols venus à Paris pour travailler et être inspirés.
Pour voir “A l’amie” de Julio Romero de Torres, “La sieste” à coups de brosse de Joaquim Sorolla y Bastida, Ramon Casas, et le superbe “Camarasa” d’Hermen Anglada qu’on retrouve sur l’affiche.
Pour plus d’informations sur l’exposition : ICI
La musée d’Orsay vient d’être revu entièrement. La visite est beaucoup plus claire pour les nouveaux venus qui suivront avec simplicité les différents lieux qu’indiquent de grandes pancartes dans l’allée centrale.
Si la Porte de l’Enfer de Rodin n’a évidemment pas changé de place, ses sculptures en revanche ont été mises en face de leur place initiale, avec celles de Camille Claudel. Le boulerversant”L’âge mûr” est enfin mis en valeur sur un fond marron rouge. Les tableaux de Gauguin se retrouvent sur un fond bleu nuit et les éclairages illuminent à merveille ses toiles colorées. Une salle consacrée à Courbet où le petit “L’origine du monde” se trouve isolé en “star” sur un grand mur. Il fait encore glousser certains visiteurs. Et puis il y a des salles à thème : “les impressionnistes”, “L’orientalisme”, “le symbolisme”, les tableaux champêtres et leur poétique “Le chant de la terre”,” les néo-impressionnistes” etc…
Mais que font ensemble sur un même mur “L’homme et la femme” de Bonnard avec le “Jason” de Gustave Moreau ? Mystère…
Les salles sont obscures et seuls les tableaux sont parfaitement éclairés pour une mise en valeur parfaite des œuvres. Une réussite.
On peut y voir une belle exposition si on aime le symbolisme et son époque, mais qui arbore un nom digne d’un mauvais feuilleton télévisé ! “Beauté, morale et volupté”. Des mots qui font rêver…
En sous-titre “Dans l’Angleterre d’Oscar Wilde”.
En face du musée du quai Branly, Photoquai, la 3eme biennale des images du monde.
C’est ici que j’ai trouvé ces deux grand-mères assises derrière les panneaux où sont accrochées les photos. Sont-elles vraiment venues ici avec leurs trotinettes ?
Et puis soudain, une apparition… Une mariée sort d’un parking !
Puis s’en va poser devant les photos de l’exposition, fièrement, dans sa robe “Ibiza” à paillettes dorées.
Le site de Photoquai : ICI
Et puis pour le plaisir, dans la collection du musée du quai Branly, les 3 poupées de fécondité que j’aime appeler “les triplettes de Branly”.
N° 18 : Population Igbo et Ibibio. Nigeria. Bois et pigments.
Elles m’attirent à chacune de mes visites ici, alors j’ai sorti mon appareil photo…
Au Grand Palais, “Des jouets et des hommes”.
L’exposition retrace l’histoire du jouet occidental, de l’antiquité à nos jours. Plusieurs thématiques : l’univers des animaux, avec le fameux nounours que nous avons tous eu un jour, l’illusion de la vie à travers les automates et les jouets mécaniques, une réflexion autour des jouets de filles et jouets de garçons et ses éternels stéréotypes, mais aussi l’influence des médias à travers des programmes TV comme Bonne nuit les petits, Goldorak etc…
De superbes pièces de collection à voir. Le jeu consiste à reconnaitre ses propres jouets qu’on ne manquera pas de retrouver ici. “Oh, j’avais le même !” entend-on régulièrement.
L’exposition se termine par une immense salle noire et ronde où tombe une neige projetée sur les murs, avec au fond un feu de cheminée et des jouets qui brûlent. On apprend qu’autrefois on brûlait ses jouets pour passer de l’enfance à l’âge adulte.
Au Grand Palais toujours, à ne pas manquer. L’une des plus belles expositions internationales de l’année consacrée à l’avènement de l’art moderne, avant d’aller l’an prochain au Metropolitan Museum of Art de New York.
L’aventure des Stein, ou comment une famille d’intellectuels américains, installée en France au début du XXème siècle, se prend de passion pour Cézanne, Renoir, Matisse et Picasso, devenant propriétaire de l’une des plus importantes collections. Dans la famille Stein, je demande Léo, le jeune frère, fasciné par l’art européen qui s’intéresse le premier à la peinture moderne. Il y a Gertrude, la sœur, qui l’ayant rejoint à Paris se lie d’amitié avec Picasso. Il y a Michael, l’autre frère, et sa femme Sarah, qui soutiennent les débuts de Matisse, l’artiste incompris, et réuniront une collection exceptionnelle des œuvres de l’artiste.
Dans le salon des Stein, rue de Fleurus, se croisent Picasso, Matisse, Braque, Apollinaire, Picabia, Duchamp, Man Ray, Laurencin, Masson, mais aussi les écrivains américains, Hemingway, Sherwood, Anderson, Fitzgerald…
L’exposition raconte l’histoire de cette fratrie hors du commun et témoigne de l’influence des Stein dans l’avènement de l’art moderne.
Des tableaux exceptionnels se trouvent ici.
Des œuvres rares, les premiers pas de Matisse et de Picasso… Que j’ai plaisir à voir. Et de me rendre compte que ça me manquait cruellement de ne plus voir ses œuvres depuis la fermeture de son musée pour rénovation (Il ouvrira ses portes en 2013)
Je suis resté ému devant “La sieste” de Bonnard. Une tableau que je n’aimais pas vraiment avant de l’avoir en face de moi… Une découverte ! Le dégradé sublime de la nudité en pleine lumière qui devient peu à peu, à petites touches, de plus en plus foncé vers le haut du corps… Les motifs floraux des papiers peints… Le chien discret qui se noie dans les tissus du sol… Une merveille.
Les infos sur l’exposition : ICI
Je suis rentré avec la tête remplie de couleurs incroyables, de tableaux de tous horizons, d’objets divers et variés…
Tout cela va s’engranger quelque part et c’est inconsciemment qu’un élément surgira un jour pour m’inspirer.
J’ai déjà envie de travailler !
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