“Je m’appelle Raphaële Lannadère, c’était trop long. Raphaële, c’était impossible avec l’autre Raphael et son million d’albums vendus. J’avais envie de me distinguer de toutes ces chanteuses à prénoms. Et puis, j’aime bien le côté désincarné et énigmatique de cette unique lettre.”

Voilà quelques semaines que je m’enivre des mots d’L. Et quels mots !
Après avoir chanté Brel, Ferré, Piaf et Barbara, L assume cet héritage en lui donnant de nouvelles couleurs. Une élégance rare et subtile, mêlant à la fois force et délicatesse.
En écoutant le 1er titre de l’album ,”Mes lèvres”, on est pris immédiatement dans un vertige qui ne nous quittera qu’à la dernière chanson. Des textes qui pourraient se passer de musique tant l’écriture est sompueuse, mais voilà que la musique est là pour sublimer les paroles… C’est l’excellent Babx, le compagnon magnifique, qui est aux manettes des arrangements, et c’est avec grâce et élégance que le duo nous convie sur les chemins de l’émotion.
On pense à Barbara bien sûr, et ce n’est pas un hasard si L vient de reçevoir le prix Barbara ce 21 juin dernier des mains du ministre de la culture. Ce prix honore l’artiste “dont le talent s’inscrit dans la sillage de Barbara”. Le ministre a ainsi parlé d’un “coup de tonnerre” dans la chanson française, et il la félicitera de faire “renaître le même souffle provocateur et sensible de ceux qui furent ses aînés et ses maîtres“.
A peine entendue, on sait qu’on ne pourra plus se passer d’L. Car indispensable.

Voici quelques notes de l’enivrant titre “Mes lèvres”.

MES LEVRES – extrait de l’album Initiale par L-officiel

Mes lèvres sont mortes d’ivresse,
Embrasées dans un tourbillon,
Carillonnant plein de promesses,
En confettis et cotillons,
Alors que tout autour de moi
Semblait vibrer, tourbillonner,
Dans des éclats de rires gras,
Mes lèvres se sont desséchées.

Je les avais brûlées pour toi,
Fardées de rouge et puis d’étoiles,
Amassées, cachées sous mon voile,
A l’aube en te croyant mon roi.