alice

Alice courait un peu trop vite pour rejoindre le lapin pressé qui ne cessait de regarder sa montre. Le jour commençait à décliner peu à peu et déjà les chaumières ouvraient leurs grands yeux de lumière.
Alice s’essoufflait sérieusement quand un papillon qui prenait son temps à virevolter tranquillement de fleur en fleur, de champignon en champignon, eu raison de sa course.
Elle s’arrêta brusquement et se raisonna. En bonne “aquoiboniste”, elle se dit :

– “A quoi bon courir après un lapin coureur de temps?
A quoi bon courir après le temps?
A quoi bon courir tout court?”

Elle se laissa tomber à terre, releva la chaussette glissée à sa cheville et aperçut le lapin blanc rebrousser chemin. Il s’était débarrassé de sa maudite montre en la donnant au Comte Léminute qui passait par là, reléguant ainsi sa folie de la “course-au-temps” à son prochain…
Le chat Pitre, alerté par les cris de rage du Comte, jurant de ne pas être à l’heure à son rendez-vous, vint en curieux suivre la scène.
Ces petites bêtes pas si bêtes entouraient à présent Alice dont le cœur avait repris son rythme normal. La journée prenait fin. Au loin, on pouvait voir un feu de cheminée venant d’un foyer où l’on avait le temps de prendre son temps. Qu’y avait-il à dîner pour ce soir?

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