Après avoir enfin vu “Raoul”, je ne peux m’empêcher de faire un nouveau post…
Spectacle  impressionnant, comme toujours… Au confluent de la danse, du théâtre, de l’acrobatie, du mime, de la magie, de la musique, James Thierrée délivre un spectacle dense, avec performances physiques, gags visuels ou sonores, humour burlesque, danse, pure poésie et beauté du geste.
Le décor en évolution permanente est exceptionnel. Cette transformation est à la fois exécutée et utilisée par Thierrée et son double, et révèle une incroyable imagination et une parfaite maîtrise dans sa conception.

Raoul, roi déchu ou Robinson Crusoë qui se bat contre ce qui l’entoure, ses rêves… et lui-même !

“Homme… Seul, barricadé, blessé, impalpable, insatiable”, dit de lui James Thierrée. “Raoul s’assiège lui-même. Il est à la fois l’attaquant et l’attaqué dans une tour. Il y a des créatures aussi qui l’entourent. Ce spectacle est une énigme, une épopée intime”,
“Raoul, les doigts crispés sur la rive, n’attend qu’un signal…pour partir à la dérive”.

Dès les premiers instants du spectacle, James Thierrée grimpé en haut de sa tour se laissant lentement glisser sur lui-même et au ralenti jusqu’au sol, au son de ce sublime Piano trio opus 100 de Schubert, est un instant inoubliable pour moi… D’une beauté somptueuse et d’une émotion indescriptible…
Je suis bouleversé  à chacun de ses spectacles, les yeux brillants, et le rire au bord des larmes au point qu’il me faut du temps pour m’en défaire. Depuis 2 jours, je suis encore là-bas, dans cet espace improbable, pays des chimères où l’imaginaire est Roi et la poésie Reine…
A votre avis, qui est le Petit Prince de ce royaume ?